dimanche 1 juin 2008

Crystal Castle.



Bercé au punk et au bruit, le duo canadien Crystal Castles, attendu dans les festivals cet été, a émergé sur la scène électro grâce à sa recherche de sons neufs et nourrit l'utopie de voir l'ère digitale accoucher de "la meilleure chanson que la Terre ait jamais produite".
(Publicité)

Crystal Castles jouera au Furia Sound Festival (Cergy) le 28 juin, aux Nuits digitales (Valence) le 9 juillet, aux Vieilles Charrues (Carhaix) le 19 juillet puis à l'Ososphère (Strasbourg) le 27 septembre.

Formé en 2004 à Toronto, le duo est composé d'Ethan Kath (29 ans) et Alice Glass (20 ans), le faiseur de sons et l'ingénue qui devient furie micro en main.

"J'étais dans un groupe de heavy metal et Alice dans un groupe de noise-punk", raconte à l'AFP Ethan, frange dans les yeux sous sa capuche étroite. "Je commençais à fabriquer des chansons sur mon ordinateur quand je l'ai rencontrée, et je lui ai demandé de mettre des paroles sur mes morceaux".

Ethan et Alice ne sont jamais entrés en studio pour enregistrer formellement. Leur premier album "Crystal Castles", sorti en mars, est une compilation élaborée par le label canadien Lies, qui voulait ramasser une production éparse.

"Je leur ai laissé mon ordinateur et leur ai dit +servez-vous+", reconnaît Ethan. Grand chercheur de sons qu'on n'entend pas ailleurs, il livre tantôt des morceaux bruitistes tantôt des mélodies imparables, et laisse Alice dérouler sa prose, comme sur "Alice practice", enregistré à l'insu de la chanteuse.

Autant que par la fraîcheur de leur musique, ils ont été servis par plusieurs polémiques qui ont agité l'underground. La première avec l'artiste Trevor Brown, dont ils ont emprunté un visuel - Madonna avec un oeil au beurre noir - à l'origine sans le savoir, et sans parvenir à s'entendre plus tard sur les termes financiers.

La deuxième guéguerre les oppose à la communauté des fanatiques de musique électronique à base de machines 8-bits (comme les consoles de jeu à l'ancienne). Certains de ces adeptes de la musique communautaire et gratuite les accusent de plagiat.

"On parle de démos que je faisais pour m'exercer au maniement d'un logiciel, qui n'étaient pas destinées à être diffusées", corrige Ethan.

Et la ressemblance entre le sample (échantillon musical) de leur titre "Courtship dating" et "Ayo Technology" du rappeur américain 50 Cent, produit par Timbaland ? "Moi qui suis un sampler compulsif, je me moque de savoir si Timbaland m'a piqué un son".

N'est-ce pas l'inconvénient de la musique à l'ère digitale, où de nombreux sons sont accessibles et parfois difficiles à tracer, faciles à sampler mais pas toujours à créditer? Où internet est un grand réservoir qui donne l'impression que tout est à tout le monde?

"Au contraire, c'est une bonne chose, réplique le musicien canadien. Que tout le monde sample tout le monde, ça finira par donner la meilleure chanson que la Terre ait jamais produite".

Par Damien STEFFAN - AFP



Crystal Castles Steals Music, Breaks Creative Commons from Paul Herbig on Vimeo.

myspace.com/crystaltheft

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est vrai que Crystale Castles ne m'a pas l'air clair : trop marketing, trop dans la manipulation... mais n'empêche quel putain d'album.

Benjamin
www.playlistsociety.fr